En séjour à Conakry depuis dimanche 21 août 2022, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, a bouclé, samedi 27 août 2022 sa deuxième mission dans la capitale guinéenne en tant médiateur de la crise en Guinée. Il achève sa mission sans annoncer de progrès palpable, notamment au sujet de la durée de la transition.
Fin de la deuxième mission du médiateur de la CEDEAO Boni Yayi en Guinée. L’ancien président de la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD) a fait le point de sa mission en terre guinéenne. Dans un communiqué publié dimanche 28 août, Boni Yayi a indiqué que lors de sa mission en Guinée, il a rencontré les autorités de la transition de la Guinée, des chefs religieux et des acteurs sociopolitiques du pays. À l’en croire, le but de cette entrevue est de faciliter l’opérationnalisation d’un cadre de dialogue inclusif qui devrait permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
« Au cours de ces consultations, le médiateur a réitéré la solidarité constante de la Cédéao avec la Guinée et son ferme engagement à l’accompagner pour la résolution rapide de cette crise par un accord consensuel entre toutes les parties prenantes, afin d’assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément aux dispositions de la Cédéao », peut-on lire dans ce communiqué. Le médiateur Boni Yayi a salué la mise en place par les autorités de la transition du cadre de concertation inclusif et invité les parties prenantes à trouver des compromis pour rendre le dialogue inclusif et consensuel.
Thomas Boni Yayi a aussi exhorté les partis politiques n’ayant pas encore pris part au cadre de concertation initié par les autorités, lequel cadre pourrait être actualisé de manière consensuelle, de le faire afin d’assurer une transition apaisée. L’ancien dirigeant béninois a réaffirmé la volonté de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la communauté internationale de soutenir la Guinée dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel. Selon lui, cela permettra à la Guinée dirigée actuellement par le Colonel Mamady Doumbouya de réaliser les aspirations de son peuple à la paix, à la stabilité, à la bonne gouvernance et au développement durable.
La durée de transition non dévoilée
« Les parties prenantes aux échanges ont affirmé leur volonté de poursuivre les discussions afin de convenir d’un calendrier et d’un contenu de transition acceptés de tous », a souligné Boni Yayi. Mais le médiateur Boni Yayi n’a pas annoncé la durée de la transition après échange avec les autorités guinéennes et les acteurs politiques.
La Guinée est en proie à une crise politique suite au coup d’État militaire qui a conduit à la chute du président Alpha Condé. Favorable à une courte transition, la CEDEAO a rejeté le 3 juillet dernier ce délai, lors d’une réunion à Accra, sans annoncer de nouvelles sanctions contre la Guinée, déjà suspendue des organes l’organisation sous-régionale. La CEDEAO attend notamment un chronogramme clair et raisonnable jusqu’à la fin de la transition. La durée de trois ans annoncée par les autorités avait été qualifiée de non raisonnable.
