Bénin – législatives de 2023 : Expérience Tèbè annonce un creuset de l’opposition sans la FCBE

Reçu sur l’émission socio-politique « Cartes sur table » d’Océan Fm le dimanche 21 août 2022, le président du parti Mouvement populaire de libération (Mpl), Expérience Tèbè a révélé qu’un creuset de partis d’opposition sans les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) est en gestation dans le cadre des élections législatives de janvier 2023. Isolée par le parti Les Démocrates et le MPL, la FCBE négocie avec d’autres partis politiques.

L’opposition béninoise entend aller aux élections législatives de 2023 dans un creuset. Selon le Chef du parti MPL, Expérience Tèbè, les responsables des formations politiques de l’opposition excepté ceux de la FCBE travaillent sur la stratégie à mettre en œuvre pour concrétiser l’idée de mise en place d’un cadre de concertation de l’opposition dans le cadre des prochaines élections législatives. « Au niveau de l’opposition, les discussions qui sont en cours actuellement tournent autour de comment est-ce que les Législatives seront abordées. A l’exception de la FCBE, tous les autres partis politiques sont en discussion en ce moment pour réfléchir sur les conditions de participation de l’opposition à ces élections », a laissé entendre le successeur de Sabi Sina Korogoné à la tête du MPL.

À en croire Expérience Tèbè, la mise en place du cadre avait été compromis par le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) présidé par le chef de file de l’opposition Paul Hounkpè. « C’est pourquoi nous n’avons pas associé la FCBE à ce nouveau projet de stratégie de concertation de l’Opposition », a précisé le président du Mouvement Populaire de Libération (MPL). « Nous reviendrons d’ici quelques semaines sur la meilleure stratégie pour sortir du trou dans lequel nous sommes avec cette 8ème législature monocolore », a expliqué Expérience Tèbè.

Le parti FCBE réagit quelques heures après cette annonce d’Expérience Tèbè. Il n’approuve pas ce bloc de l’opposition en vue et avoue que la mise en place du Cadre de concertation des partis de l’opposition est une initiative du Chef de file de l’opposition, Paul Hounkpè. « La mise en place du Cadre de concertation des partis de l’opposition est une initiative du Chef de file de l’opposition, Paul Hounkpè, qui après sa nomination a adressé une invitation à tous les partis se réclamant de l’opposition ou agissant comme tel pour leur parler de la nécessité de fédérer les idées et les stratégies d’actions de l’opposition afin de contrer les velléités du pouvoir en place », a souligné Salomon Odjo, membre du bureau exécutif de la Fcbe dans ses propos rapportés par le journal Le Matinal.

Rapporteur du Comité technique chargé de la rédaction des documents devant régir le Cadre de concertation des partis de l’opposition, Salomon Odjo précise que les présidents Expérience Tèbè du MPL, Soumanou Tolèba de la Fcdb, Antoine Guédou de la Gsr et autres ont été à tour de rôle reçus par Paul Hounkpè à qui ils ont donné leur accord de principe. « Mais subitement » après le tête-à-tête entre l’ancien président Boni Yayi et son successeur Patrice Talon, les responsables de ces partis d’opposition ont lâché Paul Hounkpè. « Après la rencontre entre Boni Yayi et Patrice Talon, Les démocrates se sont certainement dits qu’ils n’avaient plus besoin du Chef de file de l’opposition. À une réunion du Comité technique, ils sont venus annoncés leur retrait de l’initiative. Ensuite, a suivi la Dud », a révélé Salomon Odjo.

Du moment où le parti Les Démocrates d’Éric Houndété et DUD se sont retirés de l’initiative, la FCBE a alors compris que « quelque chose a commencé par se passer dans l’ombre », a dénoncé ce membre du parti des Cauris. Salomon Odjo n’a pas manqué d’insister sur le fait que la FCBE n’est nullement ébranlée et elle s’engage à poursuivre les négociations avec d’autres partis afin d’aboutir à la mise en place du cadre de concertation de l’opposition. « Ils ne nous ébranlent pas. Le Chef de file de l’opposition continue toujours de discuter avec les partis de l’opposition qui ne sont pas dans des stratégies de déstabilisation de l’opposition », a-t-il fait savoir.