Guinée : le gouvernement annonce la dissolution du FNDC
Dans un arrêté en date du lundi 08 août 2022, le gouvernement de transition guinéenne a annoncé la dissolution du FNDC, une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile. Une décision qui intervient dans un contexte où cette coalition avait récemment menacé de reprendre les manifestations en Guinée, interdites par la junte.
Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) n’existera plus en Guinée. Le gouvernement de la transition à travers le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation vient de dissoudre le front national pour la défense de la constitution (FNDC). Le gouvernement de transition accuse le mouvement d’organiser des manifestations armées sur la voie publique et lui reproche d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée.
Des manifestations qui, selon le pouvoir du Colonel Mamady Doumbouya, mettent en péril l’unité nationale. La junte au pouvoir en Guinée justifie sa décision par le fait que le FNDC « ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association en République de Guinée ». Le Front National pour la Défense de la Constitution a été le fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé et s’oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir.
Face à la crise politique qui secoue le pays depuis le coup d’État militaire qui a conduit au renversement du président Alpha Condé, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris une nouvelle décision. Favorable à une courte transition, elle a rejeté le 3 juillet dernier ce délai, lors d’une réunion à Accra, sans annoncer de nouvelles sanctions contre la Guinée, déjà suspendue des organes de l’organisation. L’organisation sous-régionale a alors nommé ses médiateurs en Guinée, dont l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi qui doivent rencontrer la junte à Conakry pour discuter du délai du retour au pouvoir des civils en Guinée.