“Ils étaient environ 30 policiers”, Habib Ahandéssi raconte son arrestation musclée
Au lendemain de sa libération par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Habib Ahandéssi est revenu sur les conditions de son arrestation par des policiers, le samedi 23 juillet 2022 dans la commune d’Abomey-Calavi.
Après cinq jours de garde à vue à la brigade criminelle, Habib Ahandéssi dit Le Révolutionnaire a été libéré au même titre que son assistant le mercredi 27 juillet 2022. Le duo a été placé sous contrôle judiciaire par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
En plus d’avoir décidé de tourner dos à la lutte estudiantine parce que dit-il “ma famille aussi a besoin de moi”, Habib Ahandéssi a raconté le film de son arrestation par un contingent d’environ 30 policiers. “Je n’ai jamais été arrêté parce parce que j’ai volé, regardez moi très bien. Si vous entendez une fois que moi Habib Ahandéssi, j’ai volé, j’ai escroqué, sachez que c’est faux. Ce n’est pas Habib . Pareil pour le braquage ou le vol. Si vous apprenez jamais que j’ai été arrêté, sachez que c’est pour mon opinion. Nous sommes dans la politique pure”, a-t-il clarifié.
Habib Ahandéssi déplore une arrestation musclée
Désormais libre de ses mouvements, Habib Ahandéssi a raconté le film de son arrestation alors qu’il était en plein direct sur le réseau social Tik Tok. “Le samedi, comme d’habitude, j’ai quitté le sport. Arrivé au niveau du carrefour Bidossessi, ils étaient une trentaine de policiers. J’étais même en live sur Tik tok quand ils nous ont bloqué. Ils nous ont arrêté comme si on était les plus grands voyous , comme si on était des djihadistes. Ils étaient environ 30 policiers, tous en civile et disait “C’est la police ” avec des pistolets braqués sur nous comme s’ils sont venus arrêter le plus grand brigand du monde”, se désole Habib Ahandéssi qui déplore cette arrestation musclée.
A l’en croire, il n’a pas riposté. “Et je leur ai dit : Ecoutez, je ne ferai aucune résistance. Je leur ai remis mes mains, et ils m’ont menotté. Pendant ce temps, le live était encore en cours. Les gens pensaient que j’étais tombés. Au lieu de laisser mon assistant, ils l’ont aussi pris. Dans la voiture, je leur ai dit : Vous et moi, on est pas ennemis. Vous nous aviez arrêtés comme si on était des voleurs, mais non, vous n’avez pas besoin de nous arrêter comme ça. Ce n’est pas bien. Quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer”, a déclaré celui qui se fait appeler le Révolutionnaire par ses paires dans un live jeudi dernier.
Le live était en cours
Il précise que c’est grâce à son direct qui était encore en cours sur Tik Tok que ses proches ont été alertés qu’il venait d’être arrêté. “Et puis, je leur ai dis que le live était en cours. Et ils m’ont remis le téléphone. C’est là, que j’ai dit dans le live : Je viens d’être arrêté par la police. Ils m’ont demandé de couper le live, j’ai coupé et remis le téléphone”.
Dans ce même direct du jeudi denier Habib Ahandéssi a également évoqué ses conditions de détentions notamment sa rencontre avec les agents de Tiens DS Com avec qui il s’est retrouvé dans la même cellule de la brigade criminelle (BEF).