France : Damien Abad, un ministre en sursis ? Ouverture d’une enquête pour viol d’une députée
Après l’ouverture d’une enquête pour tentative de viol par le parquet de Paris, le ministre des Solidarités, qui clame toujours son innocence, apparaît de plus en plus fragilisé politiquement. En coulisse, la pression s’accentue pour sa démission.
Cela fait 24 heures que le parquet de Paris a ouvert, mercredi 29 juin, une enquête pour « tentative de viol » visant Damien Abad, et ce député LREM gronde : « Aucun élément de langage n’a été envoyé. Il n’y a pas de ligne, mais il n’y en a jamais eu ! »
Si les troupes n’ont pas reçu de mot d’ordre officiel de l’Élysée et Matignon, une conviction est néanmoins murmurée avec insistance de l’Assemblée nationale aux ministères : la position du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées n’est plus tenable. « Il va sortir », tranche un ténor en songeant au prochain remaniement.
La plainte avait été déposée lundi par une femme qui l’accuse d’avoir tenté de la violer lors d’une fête organisée chez lui, à Paris, au premier semestre 2010. Le témoignage de cette femme avait été publié par Mediapart mi-juin sous le prénom d’emprunt de “Laëtitia”.
Selon le site d’investigation, il s’agit d’une “élue centriste” qui était, au moment des faits qu’elle dénonce, présidente d’une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau centre, dont Damien Abad, alors député européen, était le président national.