Au Nigeria, le parti au pouvoir l’APC a désigné Bola Tinubu son candidat pour la présidentielle de 2023. L’ancien gouverneur de Lagos a remporté la primaire organisée dans la capitale Abuja avec 1 271 voix sur les 2 300 bulletins dépouillés dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 juin 2022.
Le parti au pouvoir a déjà choisi son candidat pour la présidentielle de 2023 au Nigeria. Il s’agit de Bola Tinubu surnommé « Le parrain » ou encore « le boss » pour son immense influence dans le pays. Une influence révélée lors de cette primaire puisque Bola Tinubu faisait face à 23 candidats, dont l’actuel vice-président Yemi Osinbajo. Le candidat de l’APC à la présidentielle de 2023 est aussi connu pour être un fin stratège.
Bola Tinubu s’est même vanté d’être derrière l’élection du président Buhari en 2015 et en 2019. Le richissime musulman de 70 ans est aussi un ardent défenseur de la démocratie. Exilé dans les années 1990, il a gravi les échelons à son retour. Sénateur puis gouverneur de Lagos, sa carrière politique est marquée par de nombreuses accusations de corruption sans jamais être condamné pour autant.
Le parti d’opposition PDP choisit un candidat
L’APC n’est pas le seul parti à avoir choisi son candidat à la présidentielle de 2023. Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), a déjà désigné son candidat la semaine dernière, en la personne d’Atiku Abubakar, ancien vice-président du pays. Il est un richissime homme d’affaires originaire du Nord, qui se présente pour la sixième fois en trois décennies à la présidence.
Les candidats des deux principaux partis nigérians sont tous les deux septuagénaires et musulmans. Ils s’affronteront, parmi d’autres, pour obtenir la présidence d’un pays en proie à une insécurité généralisée, de l’insurrection jihadiste dans le Nord-Est aux bandes criminelles qui ravagent le Nord-Ouest et le centre, en passant par des mouvements séparatistes dans le Sud-Est.
Les électeurs du pays le plus peuplé d’Afrique doivent se rendre aux urnes le 25 février 2023, lorsque prendra fin le second mandat du président Muhammadu Buhari, comme le prévoit la Constitution.
