Bénin : le parti “Les Démocrates” donne des nouvelles de l’opposante Reckya Madougou
Reckya Madougou a été condamnée à 20 ans de prison ferme le 05 décembre 2021 pour « complicité d’actes terroristes ». Le part Les Démocrate a donné de ses nouvelles lors de leur tournée nationale.
La candidate recalée du scrutin présidentiel de 2021 du parti « Les Démocrates » Reckya Madougou a le moral haut après plus d’un ans de prison. Selon Nourénou Atchadé, Madougou est restée égale à elle-même et tient droit dans ses bottes.
C’est d’ailleurs sa détermination qui revigore le parti les Démocrates et l’encourage à aller aux législatives de 2023. « Nous ne devons pas démissionner. Et c’est pour ça que le LD a décidé d’aller aux élections. C’est une élection de tous les enjeux pour 2026 », fait savoir Nourénou Atchadé au cours de la tournée nationale du parti.
Les Démocrates visent les législatives de 2023
Les dirigeants du parti d’opposition « Les Démocrates » ont pris part au dialogue politique organisé par le médiateur de la République à Grand-Popo, pour des législatives apaisées en janvier 2023. À la sortie de cette concertation, le président Eric Houndété s’est confié à la presse en dévoilant les préoccupations formulées par sa formation politique à Pascal Essou. Il appelle à se débarrasser des textes chrysogènes.
Eric Houndété dit avoir clairement signifié au médiateur que son parti est « demandeur de paix, quémandeur de paix » et que les Démocrates « veulent être des acteurs privilégiés et exceptionnels de paix ». Ils ont pour cela mis le doigt sur ce qui a été à la base des violences dans le pays et ont souhaité que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.
Se débarrasser des dispositions chrysogènes
Au Bénin, des partis politiques légalement constitués affûtent déjà leurs armes pour prendre part aux législatives à venir. Le patron du parti Les Démocrates confie qu’il faut abolir les textes qui pourraient représenter une entrave pour la participation des partis aux prochaines législatives.
« Les conditions pour avoir des élections apaisées, transparentes et équitables, nous lui avons dit. En premier lieu tout ce qui concoure à l’exclusion, il faut s’en débarrasser. En second lieu, tous les textes, toutes les dispositions crisogènes qui cristallisent toutes les émotions, les ardeurs, il faut s’en débarrasser », a déclaré Eric Houndété dans ses propos rapportés par La Nouvelle Tribune.
L’autre préoccupation soulevée, est que le parti Les Démocrates attire l’attention du médiateur de la République sur le fait qu’il « ne faut pas prendre prétexte de ce que nous souhaitons que les dispositions crisogènes soient enlevées pour créer d’autres dispositions tendant à favoriser les uns aux autres ».
Un document pour Pascal Essou
Le président du parti Les Démocrates pense que les échanges avec le médiateur de la République ont été fructueux. La formation politique dit avoir même laissé un document à Pascal Essou contenant ses propositions. Pour un retour véritable de la paix, le parti Les Démocrates continue de suggérer la libération des détenus politiques, favoriser le retour d’exil des opposants, toiletter les textes crisogènes.
Éric Houndété propose également à Pascal Essou qu’il faut faciliter le dialogue entre le chef de l’État et les partis politiques et faire en sorte que les instances judiciaires jouent leurs rôles et rassurent les populations. Trouvant légitime l’initiative du médiateur de la République, Les Démocrates souhaitent que ce dialogue politique ait une bonne issue.
Reckya Madougou condamnée à 20 ans de prison
Le procès de Reckya Madougou s’est ouvert ce vendredi 09 décembre 2021 à la Criet. Après les dépositions de Reckya Madougou et ses 05 coaccusés, le ministère public représenté par le procureur Mario Mètonou a requis 20 ans de prison ferme contre l’opposante.
Suite aux plaidoiries, le juge a validé la déposition du ministère public et a condamné l’ancienne ministre de la justice béninoise Reckya Madougou à 20 ans de réclusion criminelle + 50 millions d’amende. Selon le verdict final, Mora Gbassiré est condamnée à 5 ans de prison et 2 millions d’amende alors que Comme Reckya MAdougou, BIO DRAMANE Tidjani, SACCA Zimé Georges, MAMA TOURÉ et Ibrahim sont condamnés à 20 ans de prison ferme. Mama Bio Tidjani est acquitté au bénéfice du doute.
Pour rappel, Reckya Madougou a été arrêtée en pleine circulation sur le pont de Porto-Novo alors qu’elle revenait avec Joël Aïvo (lui également condamné à 10 ans de prison) d’un meeting politique pour Cotonou.