Le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta a reçu en audience mardi 10 mai dernier, le député béninois Nassirou Arifari Bako, envoyé spécial pour l’Afrique du Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI). Lors de ce tête-à-tête, Nassirou Arifari Bako a plaidé un compromis entre la Communauté Économique des États de la l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Mali.
Le député béninois Nassirou Arifari Bako poursuit son périple dans la sous-région ouest-africaine. Cette fois-ci, il a été reçu en audience par le Chef de la junte malienne, le Colonel Assimi Goïta. Lors de cette audience, l’ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime de Boni Yayi a transmis au numéro 1 malien un message de son patron qui est le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).
En effet, après le coup d’État militaire qui a conduit à l’éviction du pouvoir du feu président malien Ibrahim Boubacar Keita, le pays, en proie à des incursions djihadistes est plongé dans une crise politique.
Le béninois, Nassirou Arifari Bako indique dans le message de son patron que l’OCI ne restait pas indifférente à la situation que vit le peuple malien. L’organisation considère d’ailleurs ce pays ouest-africain comme un État pivot essentiel à l’islam, mais aussi à la stabilité et à la sécurité au Sahel et dans tout l’espace CEDEAO.
«Permettre à l’organisation sous-régionale de sortir par le haut»
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) veut donc renforcer la coopération entre les autres pays de la CEDEAO et le Mali. Pour paix et la concorde diplomatique, l’OCI souhaite aussi un compromis entre l’Organisation sous-régionale et le pays.
« Nous avons été envoyés dans la sous-région pour faire un plaidoyer en faveur d’un compromis respectable de la dignité et de la souveraineté du peuple malien, mais aussi de la nécessité de permettre à l’organisation sous-régionale de sortir par le haut » a déclaré Nassirou Arifari Bako à sa sortie d’audience.
La Cedeao et le Mali ne s’entendent pas sur la date d’organisation des élections dans le pays. L’institution sous-régionale veut que ce scrutin se tienne dans les plus brefs délais. Bamako pense de son côté qu’il faut des préalables. La junte militaire malienne s’affirme encore davantage et ce alors qu’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU appelle justement à un retour du pouvoir aux civils.
En sa qualité d‘envoyé spécial pour l’Afrique du Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), le parlementaire béninois Nassirou Arifari Bako a déjà rencontré plusieurs Chefs d’États. Il a été reçu vendredi dernier par le Chef de l’État béninois, Patrice Talon pour lui porter un message.
Le message au centre des discussions entre les deux personnalités, a trait aux préoccupations de la sous-région en matière de sécurité, de stabilité, de coopération et d’entente entre les États, les peuples et les Nations.