Dans un communiqué conjoint en date du jeudi 05 mai 2022, les Ministres béninois de l’Agriculture, du Commerce, de la Décentralisation et de la Sécurité publique interdisent la sortie frauduleuse du territoire national des intrants agricoles et ou leur revente sous peine de sanctions sévères. Ces autorités ministérielles invitent également les populations à dénoncer les contrevenants.
Le Gouvernement du président Patrice Talon met en garde et menace de sévir contre le bradage, les détournements des intrants agricoles. En clair, le gouvernement interdit formellement la sortie frauduleuse des intrants du territoire national et ou leur revente. Il avertit qu’il punira sévèrement les auteurs des pratiques allant dans ce sens.
« Les services compétents des ministères en charge de l’agriculture, du commerce et des finances, les forces de l’ordre et les élus locaux sont instruits à l’effet d’assurer une veille permanente et d’appréhender tout contrevenant afin qu’il réponde de ses actes » renseigne le communiqué conjoint.
Par ailleurs, le pouvoir en place invite les populations à dénoncer aux autorités, toute pratique allant dans le sens du détournement et de la commercialisation frauduleuse des intrants agricoles.
Pour le faire, ils peuvent appeler les numéros verts 113 et 166 ouverts à cet effet. L’exécutif est particulièrement pointilleux sur ce sujet, parce qu’il s’agit d’intrants subventionnés.
Pour que l’objectif soit atteint
En effet, lors du conseil des ministres du 20 avril dernier, le gouvernement a décidé de stabiliser les prix de cession des intrants agricoles et engrais aux producteurs à un niveau soutenable en dépit de la hausse remarquable des prix d’acquisition sur le marché international.
En prenant ces mesures, le gouvernement entend « garantir à nos producteurs, l’accès aux intrants, afin de favoriser une production agricole performante et disponible pour assurer à nos populations la sécurité alimentaire permanente et pour saisir l’opportunité du marché régional très demandeur ».
Le pouvoir en place souligne que cet objectif ne « sera atteint que si les intrants agricoles, surtout les engrais sont effectivement utilisés par nos agriculteurs ». Le gouvernement ne souhaite donc pas voir ces intrants hors du territoire national, surtout dans un contexte de rareté de ces facteurs de production à l’international et particulièrement dans la sous-région ouest-africaine. Il met donc en garde tous « ceux qui seraient tentés d’organiser leur détournement et leur commercialisation frauduleuse ».