Stanislav Chouchkevitch, premier président de la Biélorussie, est décédé
Stanislav Chouchkevitch est décédé à 87 ans des suites du coronavirus, mardi 3 mai 2022 au soir. Stanislav Chouchkevitch était le premier président de l’État biélorusse indépendant, post-Union soviétique.
« Il nous a quittés le 3 mai à 23 h 55 », a indiqué à l’agence russe Ria Novosti sa veuve, Irina. Une information qu’elle a confirmée également à plusieurs médias biélorusses. Selon plusieurs médias, il est mort après avoir été très affaibli par le Covid-19 qu’il a contracté en mars 2022. Son épouse avait indiqué fin avril que son mari était en réanimation.
« Nous espérons qu’il aura des funérailles d’État, mais personne ne nous a contactés » jusqu’à présent, a indiqué sa veuve, Irina Chouchkevitch.
Président historique du pays
Le 8 décembre 1991, les présidents de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine soviétiques, Boris Eltsine, Stanislav Chouchkevitch et Léonid Kravtchouk, avaient signé un traité organisant la dissolution de l’URSS, forçant peu après son dernier dirigeant Mikhaïl Gorbatchev à la démission et signant ainsi l’arrêt de mort de la puissance soviétique.
Mais dès 1994, Stanislav Chouchkevitch est contraint au départ par les députés, accusé avec d’autres hauts responsables de corruption dans un rapport du chef d’une commission parlementaire anti-corruption, Alexandre Loukachenko.
Quelques mois plus tard ce dernier remportera la présidentielle face à Stanislav Chouchkevitch et d’autres candidats. Près de 30 ans plus tard, Alexandre Loukachenko est toujours au pouvoir, à la tête d’un régime autoritaire dont il contrôle tous les leviers.
Puis dans l’opposition
Stanislav Chouchkevitch a de son côté dirigé jusqu’en 2018 un parti social-démocrate d’opposition. En 2012, après un mouvement de contestation, il avait indiqué que le régime biélorusse lui avait interdit de quitter le pays.
En réaction à un vaste mouvement de protestation contre sa réélection en 2020, le président Loukachenko a orchestré une répression encore plus large de l’opposition, des médias et ONG indépendants.