Poursuivie par la justice pour parricide, une dame a été condamnée ce mardi 03 mai 2022 à 15 ans de prison. La décision est rendue par le Tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou à l’issue du procès du prévenu.
Le Tribunal de Natitingou a examiné ce mardi le douzième dossier inscrit au rôle de la deuxième session criminelle au titre de l’année 2022. Il s’agit d’un dossier de coups et blessures mortels.
Les faits remontent au 20 octobre 2017, date à laquelle une dispute s’éclata entre la prévenue et son père. Cette dispute se dégénéra en une altercation violente, au cours de laquelle, l’accusée a asséné des coups mortels à son géniteur.
Ce dernier succomba aux blessures des coups qu’il a reçus. Informée, la police a procédé à l’interpellation de la dame. La justice lui reproche des faits de parricide. Interrogée à tous les niveaux de la procédure judiciaire, elle a nié les chefs d’accusation portés contre elle.
Elle a comparu au Tribunal de Natitingou ce mardi pour être jugé. À barre, elle est restée capée sur sa position de rejet des faits même si son récit des faits varie d’une étape de la procédure à une autre. Convoqués au procès, les témoins de ce drame familial, se sont absentés.
La réquisition du ministère public
Dans sa réquisition, le ministère public a fait une démonstration de la constitution de l’infraction de parricide. Il a requis une peine de 20 ans d’emprisonnement à l’encontre de la mise en cause. La défense assurée par Me Claude-Olivier Hounyèmè a plaidé au principal, l’acquittement au bénéfice du doute et au subsidiaire, la requalification de l’infraction de parricide en homicide involontaire.
Car selon lui, si les faits sont avérés, il ne s’agira là qu’un acte involontaire, un accident. Après les débats, le juge a rendu sa décision. Il a déclaré l’accusée coupable du parricide et l’a condamné à 15 ans de réclusion criminelle et aux frais envers l’État.
La dame accusée de parricide était incarcérée à la maison d’arrêt de Natitingou depuis le 03 novembre 2017. Elle retourne donc en prison pour purger le reste de sa peine.