La Haute autorité de la Communication du Mali a rendu publique mercredi 27 avril sa décision de suspension définitive de RFI et F24 qui ne sont plus diffusées au Mali. Une décision contestée avec force par France Médias Monde, qui envisage utiliser les autres voies de recours possible.
Plus de diffusion de Radio France Internationale (RFI) et France 24 au Mali. Les deux médias sont définitivement suspendus par la Haute autorité de la Communication du Mali. Le gouvernement malien avait annoncé engager « une procédure pour suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion » des deux médias publics français.
Une décision devenue une réalité puisque Bamako a joint l’acte à la parole. La décision de sanctionner RFI et France 24 intervient alors que la junte malienne a accusé ce mardi soir l’armée française d’« espionnage » et de « subversion » après la diffusion par l’État-major français de vidéos tournées par un drone à proximité d’une base du centre du Mali récemment restituée par la France.
Une décision contestée
Après cette décision de la Haute autorité de la communication du Mali, le groupe France Médias Monde a réagi dans un communiqué publié sur le site de RFI. Il « conteste avec force », entendant faire appel, indique son directeur de la communication, Thomas Legrand.
« Nous continuerons à couvrir l’actualité au Mali qui intéresse l’Afrique toute entière comme le reste du monde. Toutes les solutions techniques seront mises en œuvre pour rendre accessibles nos médias aux Maliennes et aux Maliens qui souhaitent continuer à recevoir une information libre, experte et ouverte sur le monde », poursuit France Médias Monde, sans donner plus de précisions.
Sur fond de crise diplomatique avec Bamako, Paris a annoncé en février le retrait de ses soldats déployés au Mali, opération devant être achevée cet été. Une situation qui explique la tension au niveau des relations entre les deux pays.
