Dans une lettre publiée le vendredi 22 avril 2022, le président du parti Restaurer L’espoir (RE) a rejeté systématiquement la lettre du médiateur de la République qui invite les Chefs de partis politiques légalement constitués à une concertation à Grand-Popo. Candide Azannaï avance des raisons de défaut de légitimité pour justifier son absence à cette rencontre.
Candide Azannaï et son parti Restaurer L’espoir (RE) ne seront pas à la rencontre du Médiateur de la République. Cette formation politique, qui se réclame de l’opposition au régime en place, évoque cinq (05) raisons pour justifier son absence à cette concertation entamée avec les responsables des partis politiques depuis ce lundi 25 avril 2022 par le Médiateur de la République, Pascal Essou.
D’abord, le patron du Restaurer L’espoir « dénonce et récuse votre légitimité de Médiateur, pour violation de l’éthique et de la déontologie de médiation et pour votre défaut personnel des critères de neutralité, d’indépendance et de crédibilité du statut du médiateur ».
« l’aggravation de la situation politique »
Toujours dans sa lettre, Candide Azannaï « dénonce et condamne les limites et l’incompétence du Médiateur de la République qui vous disqualifient dans le règlement de tout ou partie de la crise et de l’impasse politiques provoquées par l’échec de l’imposition par le recours à la force et à l’utilisation des armes à feu ».
Par la même occasion, le parti Restaurer L’espoir (RE) interpelle « la responsabilité personnelle et directe du “Président de fait” Monsieur Patrice TALON, dans l’aggravation de la situation politique délétère au Bénin », tout en dénonçant et condamnant « le pouvoir dit de la rupture » pour « refus et obstruction au Dialogue Politique Inclusif (DPI) ».
Par ailleurs, Candide Azannaï et sa base « réitère ses préconisations du Dialogue Politique Inclusif (DPI) assorti des exigences d’une décrispation politique et sociale ». Les élections législatives auront lieu en janvier 2023 au Bénin. Et chaque formation politique légalement constitués affûtent déjà leurs armes.
«Aucune condition n’est réunie pour la tenue d’élections»
Mais, le parti Restaurer L’espoir (RE) trouve qu’évoquer les législatives « comme solution à la déliquescente situation de crise et d’impasse politiques en cours » c’est en quelque sorte « faire preuve de mauvaise foi et de courte vue ».
Dans ce contexte, Candide Azannaï pense d’ailleurs qu‘« aucune condition n’est réunie pour la tenue d’élections véritablement transparentes, égalitaires, libres, concurrentielles, crédibles, universelles et démocratiques au Bénin ».
À noter que cette concertation entamée depuis lundi par le Médiateur de la République, est une série de séances de travail à huis clos avec les Chefs des partis politiques à Grand-Popo. Du côté de la mouvance, par exemple, l’Union progressiste et du côté de l’opposition, le parti « Les démocrates ».
Lesdits partis sont programmés pour ce mercredi 27 avril 2022 dans le but d’échanger avec le médiateur de la République, Pascal Essou. Une occasion pour les regroupements politiques de soumettre leurs doléances à l’endroit du gouvernement.