Bénin : Irénée Agossa invite les présidents Patrice Talon, Boni Yayi et Nicéphore Soglo à quitter la politique
Dans son récent passage sur la chaîne de télévision privée E-Télé, le président du parti « Restaurer La Confiance (RLC) » Irénée Agossa a proposé des thérapies pour la dépersonnalisation des entités politiques au Bénin. Dans cette lancée, l’homme invite les présidents Talon, Yayi et Soglo à quitter la politique.
Malgré la réforme du système partisan qui vise à assainir le paysage politique béninois, les formations politiques continuent d’être personnalisées. Selon Irénée Agossa, il y a toujours une personnalité qui est identifiée quand on prononce le nom d’un parti politique. « Vous parlez de l’Up, du Br, vous allez au village les gens vous disent que ce sont les partis de Talon. Ils parlent du parti de Yayi », a fait constater Irénée Agossa.
Le candidat malheureux à la présidentielle de 2021 fait savoir que cette situation favorise la dualité qui s’observe dans l’arène politique comme au temps du feu président Mathieu Kérékou au lendemain de la conférence nationale. À l’époque rappelle-t-il, « tu es pour Soglo ou tu es pour Kérékou. Quand tu n’es pas pour Kérékou c’est que tu es pour Soglo ». Aux yeux d’Irénée Agossa, il est tant qu’on mette fin à ce schéma afin que les partis politiques puissent s’exprimer équitablement sur la base des visions.
C’est pourquoi, l’acteur politique suggère le retrait du président actuel Patrice Talon et de ses prédécesseurs Boni Yayi et Nicéphore Soglo de l’arène politique. « Nous avons souhaité, nous dans notre vision que les présidents Soglo et Talon s’entendent et ramènent Yayi et qu’ils s’entendent. Et première chose, qu’ils se désengagent de la politique », a-t-il proposé. Pour lui, les anciens Chefs d’États pourraient par exemple siéger à la Cour Constitutionnelle (Cc) comme cela se fait dans d’autres pays afin de continuer par apporter leur expertise pour le développement de leur Nation.
Irénée Agossa estime qu’une fois au pouvoir, les personnalités politiques devraient se désengager des partis politiques. « Quand tu es chef au Bénin, tu ne peux plus conduire un parti politique, tu ne peux plus te lier à un parti. Si nous comprenons ça, ça va marcher. Parce que le chef chez nous est adulé. Le chef chez nous, dans notre culture, on respecte le chef. Quand le chef vient, tout le monde s’accroche, la région s’accroche », a-t-il expliqué.
D’après les dires du candidat malheureux au poste de vice-président à la présidentielle de 2021, ce n’est qu’à ces conditions formulées sous forme de proposition que l’univers politique béninois sortira avec des formations politiques aux idéaux clairs.