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Centrafrique : plus de 80 soldats chassés de l’armée nationale

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Le ministre centrafricain de la Défense a signé un décret en fin de semaine dernière dans lequel il a chassé plus de 80 militaires de l’armée nationale. Il est reproché aux soldats radiés des faits d’indiscipline, racket ou encore désertion.

Renvoi systématique d’une quatre-vingtaine d’hommes en uniforme centrafricain. Selon la présidence centrafricaine, cette radiation pléthorique a été actée en vue de remettre de la discipline au sein des Forces armées centrafricaines (FACA). Mais certains médias du pays certains y voient une opération de communication. Le porte-parole du régime de Bangui, Albert Yoloké Mokopmé rappelle que ce n’est pas la première fois qu’une décision d’une telle ampleur est prise.

« En 2021, il y a eu la même chose, on est en phase de reconstruction de l’armée et la reconstruction ne peut pas se faire sans discipline, sans remise en ordre. Et la discipline s’applique aujourd’hui avec la plus grande sévérité », a-t-il déclaré. La décision de radiation de plus de 80 soldats au sein des Forces Armées Centrafricaines (FACA) est liée à des raisons bien précises.

Parmi eux, 07 militaires sont virés pour avoir racketté la population sur des barrières alors que les autres sont chassés pour atteinte à la sureté intérieure de l’État ou encore désertion. D’après le média international RFI, la plupart des militaires radiés auraient ainsi rejoint les rangs de la rébellion de la CPC dirigée par l’ancien président François Bozize. Si les faits sont avérés, Paul Crescent Beninga, une des grandes figures de la société civile centrafricaine juge appréciable cette décision de l’autorité ministérielle.

« Si effectivement on en vient à sanctionner les éléments de nos forces armées centrafricaines pour des rackets, pour moi, c’est une décision à apprécier. Il en est de même des cas de désertion, toutes les fois où nous sommes confrontés à des rébellions, vous verrez que parmi les éléments qui constituent ces groupes armés, il y a des éléments des forces armées centrafricaines », a-t-il confié.

Paul Crescent Beninga demande au gouvernement centrafricain de continuer sur cette voie tout en étant « strict et impartial » et en évitant d’utiliser ces sanctions « pour un quelconque règlement de compte ». Il faut souligner que ces radiations d’une grande ampleur interviennent dans un contexte où la population ne cesse de dénoncer des exactions de la part de Forces armées centrafricaines (FACA) et de la part de leurs alliés russes.

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