Le musée Grévin a annoncé, mardi 1er mars 2022, que la statue de cire de Vladimir Poutine avait été retirée, en réaction à la guerre en Ukraine. Une première pour le musée parisien.
C’est la première fois de son histoire que le musée retire un personnage en lien avec des événements historiques. Vladimir Poutine mis au ban du musée Grévin. Face à la récente invasion de l’Ukraine par la Russie, ce dernier a pris la décision ce mardi 1er mars de retirer la statue de cire du président russe, a annoncé son directeur général Yves Delhommeau à France Bleu Paris.
“Aujourd’hui, ce n’est plus possible pour nous de présenter un tel personnage sur le parcours”, a-t-il expliqué à la radio généraliste. Une annonce forte, puisque “pour la première fois dans l’histoire du musée Grévin, on a donc décidé de retirer un personnage lié à des éléments historiques comme ils s’en produisent en ce moment”, a-t-il précisé.
D’après lui, la statue de Vladimir Poutine avait plusieurs fois été molestée depuis l’offensive de l’armée russe ce jeudi. “Ce weekend, il a subi quelques assauts de nos visiteurs. Il était pas mal dépeigné, un petit peu agressé”, a-t-il relaté. Et d’ajouter: “Et puis compte tenu de ce qui s’est passé, notre personnel et nous-même n’avions pas envie de passer devant tous les matins, de le recoiffer, de lui refaire une beauté”.
Exit Poutine, place à Zelensky?
Le chef de l’état russe avait intégré le musée Grévin en 2000. Sa statue avait été restaurée en 2014, après avoir été partiellement détruite à coups de pieu en bois par une Femen. Cette dernière, dont le torse laissait apparaître la mention “Kill Putin” (Tuer Poutine), avait décapité l’oeuvre en criant “Poutine dictator”.
À présent, la statue a été déplacée dans la remise jusqu’à nouvel ordre d’après France Bleu Paris, laissant donc une place vacante entre Joe Biden, président des États-Unis et Xi Jinping, son homologue chinois.
Un espace bientôt occupé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky? Une possibilité à en croire Yves Delhommeau. “Il devient un tel héros d’avoir résisté, de ne pas avoir fui son pays. Donc, il pourrait parfaitement avoir sa place au musée Grévin parmi les grands Hommes de l’Histoire et les grands Hommes actuels”.
