Depuis le 19 février 2022, le Bénin commémore la 32ème anniversaire de la Conférence nationale des Forces vives de la nation. Dans un entretien accordé à la Web radio Crystal News, Me Robert Dossou a évoqué les raisons qui ont provoqué la conférence nationale. Mais, l’homme de droit pense que l’organisation d’une nouvelle assise nationale n’est pas nécessaire au Bénin.
Le Bénin était dans une impasse. C’est la raison pour laquelle les autorités du pays avaient décidé d’organiser la Conférence nationale des Forces vives de la nation afin de trouver un terrain d’entente, explique Me Robert Dossou.
Selon lui, le pays était « à bout de souffle d’un régime à parti unique qui a fait ses preuves, et ses preuves ont prouvé son échec. Nous étions au bord de la violence. Il fallait trouver une voie de paix », a-t-il déclaré. Quand on lui demande s’il faut à l’heure actuelle convoquer de nouvelles assises nationales, l’ancien président de la Cour Constitutionnelle a refusé cash.
« Ce n’est pas nécessaire et elle n’aura pas la même forme d’assise nationale. On nous a présenté en 2019 je crois, une forme d’assise nationale, pour aboutir à des réformes constitutionnelles qui sont en vigueur aujourd’hui, mais ce n’est pas une conférence nationale », fait observer l’ancien Doyen honoraire de la Fadesp.
Aucune autre assise n’aura plus jamais l’aspect de la Conférence nationale de 1990
L’ancien bâtonnier est persuadé qu’aucune autre assise n’aura plus jamais l’aspect de la Conférence nationale de 1990. L’avocat concède qu’il y aura d’autres formes de concertation, mais si elles sont appelées Conférence nationale numéro 2, 3 ou 4, ce ne sera plus exactement les mêmes choses parce que ce n’étaient pas les mêmes données, ni les mêmes aspirations fondatrices, a-t-il clarifié.
Pour rappel, le Bénin avait été secoué par une crise financière, économique, sociale et politique qui a commencé vers 1986 a atteint son sommet en ébranlant le pouvoir du feu ancien président de la République du Bénin, Mathieu Kérékou. Face à la pression du peuple, le régime du feu Mathieu Kérékou a décidé en décembre 1989, de la tenue d’une grande assise nationale.
Il s’agit de la Conférence Nationale des Forces Vives du Bénin organisée du 19 au 28 février 1990 dans la salle de conférence de l’Hôtel PLM ALEDJO à Cotonou. Au lendemain donc de cette Conférence de 1990 et après la période de transition réussie de 1990-1991, le pays organise constitutionnellement depuis 1991, des élections législatives et présidentielles avec une alternance au niveau du pouvoir Exécutif.