La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) a fait savoir que l’entrée en vigueur des dispositions du Code général des Impôts a engendré des retraits de 500 à 70.000 F CFA sur les salaires des travailleurs du mois de janvier 2022. Elle proteste contre cet état de chose et formule des exigences à l’endroit du gouvernement.
Les travailleurs ressentent déjà les effets de la mise en application des dispositions contenues dans le Code général des Impôts. La CSTB a signalé que des retraits de 500 à 70.000 FCFA ont été constaté sur les payes des fonctionnaires du mois de janvier 2022. « Au paiement des salaires du mois de janvier 2022, les agents du public, du parapublic et du privé ont constaté avec amertume des réductions parfois drastiques de leurs salaires », a indiqué l’organisation syndicale dans son communiqué.
La remarque faite par la CSTB est que « le montant retiré des salaires se situe dans la fourchette de 500 CFA à 70.000 FCFA ». L’organisation syndicale dirigée par Kassa Mampo a aussi révélé les raisons du prélèvement desdites sommes dans la rémunération des travailleurs.
Elle estime que cela est dû à la mise en application, d’une part « du nouveau barème des taux progressifs d’impôts sur le traitement et salaires (ITS) et d’autre part, la conséquence de la suppression de l’abattement sur nombre d’enfants à charge dans le calcul de l’ITS ». La Confédération syndicale déclare que c’est « un plan d’amenuisement du pouvoir d’achat des travailleurs ».
C’est inadmissible et intolérable
Pour le Secrétaire général de la CSTB, Kassa Mampo « c’est inadmissible et intolérable ! Camarades travailleurs. Depuis 2014, les salaires des travailleurs n’ont pas connu d’augmentation alors que le contexte international est marqué par le renchérissement des prix des marchandises renforcé avec les mesures d’austérité de relance des entreprises, suite à l’assouplissement des mesures dites barrières contre la Covid-19 ».
Dans ce contexte, Kassa Mampo dénonce la hausse du prix des produits de première nécessité. « Le pouvoir d’achat a dégringolé face à la flambée des prix des vivres, de l’électricité, de l’eau, du gaz, des soins de santé, due aux nombreux impôts et taxes décrétés par le gouvernement du Président Patrice Talon ».
Face à cet état de chose, l’organisation syndicale exige « la restauration de l’abattement des impôts sur salaire et traitement pour nombre d’enfants à charge, la réduction du coût de l’électricité, de l’eau et du gaz, la suppression des taxes sur des produits viviers de première nécessité ».
Elle plaide aussi « la réduction des taxes de péage et pesage et l’augmentation des salaires à hauteur de plus de 50%, leur paiement à l’indice réel et leur hiérarchisation notamment dans le secteur privé ».