Boris et Carrie Johnson: leur mariage religieux crée un malaise chez les catholiques anglais
Le mariage religieux de Boris et Carrie Johnson, célébré samedi en grand secret, a créé un malaise chez les catholiques anglais.
Les ennuis s’accumulent pour le Premier ministre britannique. Après les critiques de son ancien conseiller Dominic Cummings sur sa gestion de la pandémie de Covid-19, Boris Johnson fait face aux interrogations des catholiques y compris du clergé de Westminster sur son mariage religieux dans une église catholique en dépit de ses deux divorces précédents, écrit « The Guardian ».
Boris Johnson (56 ans), connu pour sa vie amoureuse mouvementée, a épousé samedi Carrie Symonds (33 ans) dans la cathédrale de Westminster lors d’une cérémonie en présence de 30 personnes.
Carrie Symonds Johnson avait déjà évoqué sa foi catholique. Pour sa part Boris Johnson qui a été baptisé dans la religion catholique, s’était ensuite converti à l’anglicanisme lors de ses études à Eton, selon ses biographes.
Et le journal rappelle que l’Eglise catholique ne permet pas le remariage religieux d’une épouse ou d’un époux divorcé. C’est en 1993 que Boris Johnson avait divorcé de sa première épouse. Le divorce avec sa deuxième épouse avait été prononcé en novembre dernier.
« Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer comment « Boris » Johnson qui a quitté l’église catholique à Eaton (sic !) et qui a divorcé deux fois, peut se marier à la cathédrale de Westminster alors que je dois expliquer aux catholiques pratiquant de bonne foi qui veulent un second mariage à l’église que cela n’est pas possible », a écrit le père Mark Drew, prêtre à Warrington, dans un tweet. « Une loi canon pour les riches, une autre pour les pauvres », a tweeté le recteur de Saint-Paul à Deptford, père Paul Butler. Et « The Guardian » cite d’autres interrogations de prêtres.
L’ombre d’Henri VIII (1491-1547) et de ses divorces qui ont conduit à la séparation de l’Eglise anglicane du Vatican, plane toujours sur le royaume.