Bénin : les doléances de Sa Majesté Amandjihoundé à Patrice Talon sur les prisonniers politiques
Alors que le monde entier célèbre les fêtes de fin d’année, des détenus séjournent en prison. Parmis ces derniers figurent des opposants béninois qui ne pourront pas passer de bons moments de fêtes avec leurs enfants. Attristé par ce vide, en cette fin d’année, Sa Majesté Amandjihoundé, roi Savi Dodo 2 de Bopa a lancé un appel au président Patrice Talon.
La plus belle joie que procurent les fêtes de fin d’année est de pouvoir fêter en famille. Et cette joie, Reckya Madougou, Joël Aïvo et tous ces détenus politiques arrêtés dans le cadre des manifestations contre la présidentielle du 11 avril 2021 ne pourront pas la connaître.
Pendant que certains sont déjà condamnés à des peines de prison, d’autres attendent toujours leur jugement. Mais qu’ils soient coupables ou pas, Sa Majesté Amandjihoundé, Savi Dodo 2 roi de Bopa a exprimé sa tristesse pour le manque que vive leur famille. “En cette période de fin d’année, les enfants ont besoin de la présence de leurs parents. J’imagine le vide créé par ces arrestations dans la vie des enfants”, a exprimé Sa Majesté Amandjihoundé, roi Savi Dodo 2 de Bopa.
Attristé par le vide, il invite le président Patrice Talon à jouer sa partition pour leur libération. “Je voudrais dire au chef de l’Etat qu’il est la seule personne capable de régler ce problème. Qu’il ait pitié des enfants de ces détenus et qu’au nom des mânes de nos ancêtres, qu’il use de ses prérogatives pour les libérer de prison et donner la joie de vivre à leurs enfants”, a-t-il confié.
A l’en croire, les enfants de ces détenus ne sont pas responsable du manquement de leurs parents. “Ce n’est pas qu’on encourage les faits mais c’est une doléance pour implorer sa clémence”, a-t-il clarifié.
Pas d’appel pour Reckya Madougou et Joël Aïvo
Les opposants Reckya Madougou et Joël Aivo ont été jugés au cours de la session criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui s’est ouvert le lundi 6 décembre dimanche , à Porto-Novo. Les avocats des deux prévenus, éliminés de la course à la présidentielle d’avril 2021, ont toujours déclaré que les deux affaires étaient « purement politiques ».
Le mardi 7 décembre, la Criet a condamné l’opposant Joël Aïvo à dix ans de prison notamment pour “complot contre l’autorité de l’Etat” et “blanchiment de capitaux”.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, a prononcé, le 11 décembre une peine de vingt ans de réclusion criminelle et 50 millions de francs CFA d’amende contre Reckya Madougou. Reckya Madougou et Joël Aïvo ont décidé de ne pas faire appel de leur condamnation.