Bénin : à Cotonou, un instituteur lance une règle dans l’œil d’un écolier qui devient borgne
Dans une école privée d’Akpakpa, dans le 1er arrondissement de Cotonou, un écolier de 07 ans en classe de CM1 a perdu un œil après avoir été victime d’un châtiment corporel destiné à son camarade.
Un écolier perd l’un de ses organes de vue dans une punition destinée à son camarade de classe. Selon les faits, c’est au cours d’un exercice en classe que l’enseignant de la classe de CM1 cherchait à punir un écolier distraire au tableau. Le maître aurait donc lancé une règle plate à l’écolier qui s’amusait au tableau.
Mais la règle va finalement toucher l’œil d’un autre écolier dans la salle. Conduit d’urgence à l’hôpital, les médecins ont conclu que l’œil de l’écolier est irrécupérable à cause de la profondeur de la blessure. L’enfant a subi une intervention chirurgicale qui le rend borgne.
L’enseignant a été présenté au procureur de la République ce lundi 20 décembre 2021. Durant l’interrogatoire, l’instituteur a expliqué que l’écolier a été touché par mégarde et que son intention n’était pas de blesse.
Après son audition, l’instituteur a été déposé en prison pour « Blessure involontaire ». Selon les informations de Frissons radio, le procès du prévenu est prévu pour le mercredi 12 janvier 2022.
Interdiction du Châtiment corporel au Bénin
Au Bénin, le ministre des enseignements secondaire, techniques et de la formation professionnelle a interdit le châtiment corporel dans les établissements scolaires.
« Il m’a été donné de constater une recrudescence du châtiment corporel dans nos collèges et lycées publics et privés malgré ma note circulaire en date du 22 Novembre 2018 et en violation du règlement intérieur des établissements. Par conséquent, j’invite à nouveau les chefs d’établissement publics et privés à se conformer au respect strict dudit règlement intérieur et à cesser d’exercer sur les apprenants toute forme de châtiment corporel. En tout état de cause, tout chef d’établissement public qui est rendu coupable de tels actes sur les apprenants en violation du règlement intérieur sera simplement et purement relevé de ses fonctions et sera traduit en Commission Administrative Paritaire pour faute grave. Quant aux établissements privés dans lesquelles les prescriptions ci-dessus ne seraient pas respectées, l’autorisation d’ouverture desdits établissements sera retirée sans autre forme de procès et les auteurs traduits devant les juridictions compétentes. », indiquait le communiqué radiotélévisé en date du 15 Octobre 2020 du ministre d’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle du Bénin qui recadre le châtiment corporel en milieu éducatif sur le territoire.
Malheureusement ce communiqué a ouvert la voie à toutes les dérives et les caprices des apprenants dans les collèges publics et lycées privés du Bénin. Depuis, les élèves s’adonnent à tous les caprices et dérives conscients qu’ils sont devenus des intouchables.