Bénin : voici pourquoi l’opposant Joël Aïvo ne veut pas faire appel de sa condamnation
Maître Robert Dossou qui a défendu les deux opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou lors de leur procès à la Criet a évoqué les suites possibles des procédures judiciaires contre ses clients. Selon lui, il n’y aura pas d’appel pour le constitutionnaliste Joël Aïvo.
Condamnation consommé pour Joël Aïvo? Pa forcément, mais l’opposant, prend acte de sa condamnation et ne fera pas appel. Dans l’opinion publique, les procédures évoquées sont « appels et grâces présidentielles ». Abordant le cas de Joël Aïvo, Me Robert Dossou fait savoir que l’universitaire n’envisage pas faire appel à la décision de la Criet.
« C’est 15 jours, il reste une semaine pour Joël Aivo et il reste 15 jours moins deux pour Réckya Madougou. Aïvo n’entend pas faire un procès, il n’y croit pas et moi non plus. J’ai un dossier, je l’ai étudié, techniquement j’ai dit ce que j’en pense », a-t-il affirmé sur Radio Bénin.
« Appel ! Je n’y crois pas. Je ne fais pas appel »
Mais l’ancien Doyen de la Fadesp-Uac se dit étonné par rapport au verdict rendu par la juridiction spéciale (Criet) à l’issue du procès de l’opposant Joël Aïvo. « La décision qui est tombée est surprenante. Appel ! Je n’y crois pas. Je ne fais pas appel » a-t-il fait savoir. Dans le cas de Reckya Madougou, Maître Robert Dossou affirme « on attend, on avisera ».
Il a indiqué que sa « philosophie pour la Criet, c’est qu’il n’y a pas d’appel ». L’ancien président de la Cour constitutionnelle justifie sa thèse en déplorant la manière dont la Criet est composé et organisé. « C’est la même chambre, une chambre à l’intérieur de la même pyramide coiffée par le même président à l’intérieur du même bloc, non ce n’est pas un appel ça », confie Maître Robert Dossou.
Évoquant la procédure judiciaire de la grâce présidentielle, Maître Robert Dossou estime que la responsabilité et le pouvoir de décision revient au Chef de l’État Patrice Talon d’amnistier les deux opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou.
« S’il plait au Président de gracier, il va gracier. S’il ne le fait pas, il ne graciera pas. On ne va pas disserter là-dessus », a lancé l’ancien bâtonnier.
Ancienne conseillère du président togolais Faure Gnassingbé, Reckya Madougou a été condamnée par la Criet à 20 ans de prison ferme et 50 millions d’amendes pour « complicité d’acte de terrorisme et financement du terrorisme ». Le professeur de droit constitutionnel Joël Aïvo a écopé de 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions d’amendes pour « complot contre l’autorité de l’Etat et blanchiment de capitaux ».