«Je n’ai jamais été aussi triste de ma vie », Nadia Okoumassoun en larmes
Ce dimanche 12 décembre 2021, Nadia et Nadine Okoumassoun fête leur anniversaire. Mais, visiblement Nadia a du mal à célébrer cette journée sans sa sœur jumelle incarcérée depuis bientôt 09 mois.
Contrairement à ses habitudes où elles se souhaitent de meilleurs vœux, Nadia est plutôt triste de devoir passer pour la première fois la journée d’un 12 décembre sans sa sœur Nadine.
«En principe tout le monde est heureux de célébrer un anniversaire mais ce n’est pas mon cas. Et je n’ai pas à faire semblant de montrer que je suis heureuse alors que je ne le suis », a déclaré Nadia Okoumassoun ce dimanche 12 décembre 2021 sur sa page Facebook.
Pour elle, si ses larmes, sa tristesse et ses supplications font d’elle une immature, elle l’assume.
«Si ça fait de moi une personne immature j’en porte la veste et ne m’en voulez pas .Je ne suis pas assez forte comme vous le pensez. Je suis et je veux juste être Nadia. Je n’ai jamais été autant triste de toute ma vie et je n’ai pas à le cacher », a-t-elle écrit.
Nadine Okoumassoun en prison pour terrorisme
Nadine Okoumassoun, jeune activiste et opposante béninoise a été déposée en prison pour terrorisme en avril 2021. La jeune femme a été arrêtée à Fridjrossè le mercredi 7 avril 2021.
Au lendemain de son arrestation, la jumelle Nadine Okoumassoun a été écoutée par Mario Mètonou, procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) au même titre que l’ancien Directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (Sogema), Joseph Tamégnon, et l’ancien ministre, Alexandre Hountondji.
Après leur présentation, elle a été placée sous mandat de dépôt pour des faits d’« actes de terrorisme ».
L’arrestation de Nadine Okoumassoun entre dans le cadre des manifestations pacifiques de l’opposition pour réclamer des élections exclusives et rappeler au président Patrice Talon, la fin de son mandat au 5 avril 2021 à minuit.
« 5 ans, c’est 5 ans, pas une minute de plus », clamait l’activiste qui réclamait avant son arrestation des assises nationales avant le scrutin présidentiel du 11 avril 2021.